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Troubles de la coordination, de la force et du contrôle musculaires
Des atteintes de la force musculaire ou de la coordination surviennent dans une très grande diversité de maladies, chacune représentant une problématique particulière. Parmi ces affections, on compte les suivantes : faiblesse, altération du tonus musculaire, mouvements involontaires ou perte de coordination attribuables à la poliomyélite, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, paralysie cérébrale, dystrophies musculaires, myasthénie grave, tumeurs au cerveau ou à la moelle épinière, spina bifida, dommage organique au cerveau à la suite d’un traumatisme à la tête ou d’un accident vasculaire cérébral, maladie de Tourette, chorée de Huntington et ataxies.
Au début de certains de ces problèmes, il n’est peut-être pas nécessaire de restreindre la conduite. Dans les cas lourds, il sera toutefois évident que la personne concernée n’est pas en mesure de conduire. Les conducteurs et conductrices titulaires d’un permis de classe 5 qui ont subi une perte limitée de contrôle ou de force musculaire peuvent faire installer des commandes spéciales dans leur véhicule. Les bureaux des véhicules automobiles des provinces et des territoires connaissent les équipements qui existent et l’endroit où il est possible de les acheter. Après que les dispositifs de commande sont installés, le conducteur ou la conductrice doit se soumettre à un examen routier et convaincre l’examinateur ou l’examinatrice qu’il ou elle peut conduire en toute sécurité.
Si le trouble n’est pas de nature évolutive, un examen médical et un examen routier suffisent habituellement. Il faut toutefois suivre de près la personne dont l’état est évolutif ou qui a de multiples problèmes médicaux et l’arrêter de conduire lorsque l’incapacité atteint un point qui le rend dangereux ou la rend dangereuse au volant. Les médecins doivent alors recommander une évaluation fonctionnelle si la personne concernée veut recommencer à conduire.
Si le problème est caractérisé ou accompagné par une déficience de la cognition, de la mémoire, du jugement ou du comportement, ou s’il risque de provoquer l’inconscience, il faut recommander au patient ou à la patiente de cesser de conduire. Tout signe de troubles cognitifs doit déclencher une évaluation plus poussée de l’aptitude à conduire (voir la section 8, Démence).
Dans la plupart des cas, ces troubles empêchent de détenir un permis de classe 6. Les personnes atteintes de neuropathie périphérique provoquant des symptômes sensoriels ou moteurs doivent consulter en médecine de spécialité pour une évaluation plus poussée.