Section 21
Incapacités musculosquelettiques

Avertissement

  • Il faut avertir une personne atteinte de toute incapacité musculosquelettique permanente de s’abstenir de conduire tant qu’on n’aura pas évalué son aptitude à conduire. Des adaptations pourront alors être exigées. On recommande aussi de déclarer au bureau des véhicules automobiles toute inaptitude à conduire.
  • Il faut recommander à une personne atteinte de toute incapacité musculosquelettique temporaire de s’abstenir de conduire si cette incapacité peut nuire à une conduite sécuritaire, et ce, tant que la situation n’aura pas été réévaluée, traitée ou résolue.

21.1 Aperçu

Un traumatisme ou une incapacité musculosquelettique peut souvent avoir un effet sur la capacité de conduire. Lorsqu’on évalue une personne, il faut d’abord savoir si celle-ci conduit un véhicule à boîte de vitesses manuelle ou automatique et si la lésion est temporaire ou permanente.

Toutes les administrations ont établi des procédures à suivre pour évaluer les personnes qui conduisent un véhicule et dont le problème de santé est incompatible avec les normes médicales, mais qui affirment pouvoir compenser et conduire en toute sécurité en dépit de leur état. En plus d’une adaptation de la conduite en soi (vitesse moindre, plus grand écart entre les véhicules, etc.), il existe une multitude d’adaptations mécaniques du véhicule pour différents types de déficiences physiques. Le bureau des véhicules automobiles peut accorder une exemption à une personne dans cette situation si celle-ci peut démontrer qu’elle demeure capable de conduire en toute sécurité. Le bureau peut exiger des vérifications périodiques afin de valider le fait que la personne demeure capable de conduire en toute sécurité. Un changement de l’état médical de celle-ci peut obliger une nouvelle évaluation.

21.2 Évaluation

Les problèmes musculosquelettiques diffèrent par leur étiologie et par la gravité de la déficience physique. Tous peuvent cependant se répercuter sur le fonctionnement physique et avoir un effet négatif sur la conduite.

Une conduite sécuritaire requiert que les deux mains soient bien agrippées au volant et une prise solide sur le levier de vitesses, le cas échéant. Elle demande aussi la capacité d’utilisation des pédales d’accélération et de freinage avec le membre inférieur droit, de manière à pouvoir effectuer des freinages d’urgence avec suffisamment de vitesse et de force et, le cas échéant, la même capacité au regard du membre inférieur gauche en cas de conduite avec boîte de vitesses manuelle.

Il n’y a que très peu d’études sur le lien entre les problèmes musculosquelettiques et le risque d’accident de la route ou leur effet sur la capacité à conduire. La plupart de ces études portent sur les membres inférieurs et ont été effectuées en simulateur de conduite. Elles ont néanmoins relevé comme entrave possible à la conduite sécuritaire une augmentation des temps de réaction en freinage d’urgence.

Si l’on soupçonne le moindrement qu’une déficience physique peut avoir un effet sur la capacité du conducteur ou de la conductrice à effectuer les mouvements requis rapidement, avec précision et de façon répétitive, et ce, sans douleur indue, il faut évaluer attentivement l’appareil locomoteur de la personne concernée. Cette attention doit être encore plus grande si la personne concernée prévoit conduire un véhicule de transport de passagers ou un véhicule commercial.

21.2.1 Blessure ou immobilisation d’un membre

Les médecins doivent savoir que toute immobilisation (même temporaire) peut avoir un effet sur la capacité d’un conducteur ou d’une conductrice. Par immobilisation, on entend tout matériel rigide bloquant le mouvement d’une articulation donnée (p. ex., plâtre, attelle rigide, fixateur externe). Même s’il est évident que toute immobilisation d’un membre inférieur aura un effet sur le contrôle des pédales par le conducteur ou la conductrice, surtout dans un véhicule à boîte de vitesses manuelle, l’immobilisation d’un membre supérieur peut également nuire au contrôle des commandes manuelles, et en particulier du volant. Il faut prendre note que certaines provinces ont adopté des règlements stipulant que toute immobilisation d’un membre est essentiellement incompatible avec la conduite sécuritaire. Les médecins doivent donc être au courant du règlement en vigueur dans leur province ou territoire et en tenir compte lorsqu’elles ou ils prennent une décision au sujet de l’aptitude à conduire d’une personne.

Des études expérimentales ont démontré ce qui suit :

  • L’immobilisation brachiale–antébrachiale (BAB) est incompatible avec une conduite sécuritaire (Kalamaras et coll., 2006).
  • Même si l’immobilisation brachiale (sous le coude) interfère avec l’aptitude à tenir fermement le volant, une évaluation en ergothérapie peut montrer que la personne est apte à conduire de manière sécuritaire (Kalamaras et coll., 2006).
  • L’immobilisation d’un doigt n’empêche pas une conduite sécuritaire (Kalamaras et coll., 2006).
  • L’immobilisation cruro-pédieuse (cuisse et jambe) est incompatible avec une conduite sécuritaire (Orr et coll., 2010).
  • Bien que certaines études en simulateur de conduite semblent montrer une différence négligeable quant au temps de réaction de freinage (Tremblay et coll., 2009), quiconque ayant la jambe droite immobilisée sous le genou devrait s’abstenir de conduire (Waton et coll., 2011), d’autant plus si la mise en charge est interdite.
  • L’immobilisation du membre inférieur gauche, en tout ou en partie, empêche de conduire un véhicule à boîte de vitesses manuelle.

Après le retrait d’un dispositif d’immobilisation porté sur un membre inférieur, la reprise de la conduite peut être retardée de quelques semaines en cas de douleur, d’impossibilité de mise en charge complète ou de raideurs résiduelles (Egol et coll., 2008).

L’immobilisation de tout membre ou articulation est incompatible avec la conduite d’une motocyclette ou d’un scooter.

21.2.2 Perte de membres, difformités et prothèses

Amputation et difformités affectant un membre supérieur — Bien qu’il n’y ait aucune étude rigoureuse sur ce sujet, il semble y avoir des modifications acceptables pour tous les types d’amputations ou difformités des membres supérieurs. De plus, chez la plupart des gens qui ont subi une amputation affectant un membre supérieur, l’atteinte concerne habituellement un ou plusieurs doigts et non le membre entier, de sorte qu’ils n’auront pas nécessairement besoin de ce type de dispositif d’adaptation (National Highway Traffic Safety Administration, 2009 : p. 15).

L’évaluation individuelle est de mise. Toute personne ayant subi une amputation au membre supérieur et dont l’aptitude à conduire peut être mise en cause devra donc être orientée vers un organisme agréé d’évaluation de l’aptitude à conduire. Il reviendra alors à chaque personne de démontrer son aptitude à conduire selon le type d’atteinte et selon les diverses possibilités d’adaptation existantes.

En conséquence de ces diverses adaptations, une période de réadaptation est également conseillée avant d’autoriser la personne à reprendre le volant.

Amputation et difformités affectant un membre inférieur — Selon diverses études, de 45 % à 87 % des personnes ayant subi une amputation à un membre inférieur recommencent à conduire par la suite (Boulias et coll., 2006; Meikle et coll., 2006; Engkasan et coll., 2012). Les facteurs appuyant cette reprise sont un âge de 55 ans ou moins, le fait d’être de sexe masculin et la fréquence de conduite avant l’événement. On a aussi démontré l’importance de tenir compte des préoccupations des proches et des amis (Engkasan et coll., 2012).

La plupart des cas d’amputation affectant un membre inférieur touchent un ou plusieurs orteils et n’empêchent généralement pas la conduite (National Highway Traffic Safety Administration, 2009 : p. 15). Les personnes amputées d’une ou des deux jambes au-dessous du genou peuvent habituellement conduire toute catégorie de véhicule automobile en toute sécurité à condition d’avoir toute leur force et leur capacité de mouvement dans le dos, les hanches et les genoux, et de porter une ou des prothèses bien ajustées. Aucune modification n’est requise pour une amputation du côté gauche si la personne conduit un véhicule à boîte de vitesses automatique.

Tout comme pour les amputations ou difformités d’un membre supérieur, l’évaluation individuelle est de mise. Toute personne ayant subi une amputation affectant un membre inférieur et dont l’aptitude à conduire peut être mise en doute doit être orientée vers un organisme agréé d’évaluation de l’aptitude à conduire. Il reviendra alors à chaque personne de démontrer son aptitude à conduire selon le type d’atteinte et selon les diverses possibilités d’adaptation existantes.

La technique de conduite à deux pieds, soit l’appui sur l’accélérateur avec la prothèse et sur la pédale de frein avec le pied gauche, n’est pas recommandée (Meikle et coll., 2006; National Highway Traffic Safety Administration, 2009 : p. 15).

21.2.3 Arthrite, autres douleurs musculosquelettiques et ankylose

L’arthrose ou l’arthrite inflammatoire peuvent causer de la douleur de même qu’une perte de force musculaire, d’amplitude de mouvements et de fonctionnalité des articulations atteintes (National Highway Traffic Safety Administration, 2009 : p. 18). Les personnes arthritiques peuvent avoir de la difficulté à tourner la tête pour effectuer des vérifications de sécurité en raison de la douleur et de la raideur de la colonne cervicale et thoraco-lombaire. L’arthrite inflammatoire peut causer une douleur persistante et réduire l’amplitude des mouvements dans de multiples articulations, y compris le genou, la cheville, la hanche, l’épaule, le coude, le poignet et la main.

Il faut empêcher une personne de conduire si la douleur a un effet négatif sur sa capacité de conduire en toute sécurité et si elle n’a pas l’amplitude des mouvements ou la force nécessaire pour exécuter les gestes coordonnés requis. Il est toutefois possible de surmonter la plupart de ces difficultés par de simples modifications du véhicule ou en adaptant sa technique de conduite. En cas de préoccupations, il faut demander à la personne de faire évaluer son aptitude à conduire par un service d’examen de conduite.

Les personnes qui souffrent de maladies douloureuses et qui prennent des médicaments puissants pour soulager leur douleur peuvent aussi être inaptes à conduire de manière sécuritaire (voir la section 6.3.3, Opioïdes).

21.2.4 Blessure ou immobilisation du rachis

Région cervicale — On peut tolérer la perte d’une certaine mobilité de la tête et du cou, mais il faut alors limiter la personne à conduire des véhicules munis de miroirs panoramiques qui peuvent réduire le besoin de regarder par-dessus son épaule. Même si aucune étude n’a établi de lien entre le port d’un collet cervical et le risque de collision, les personnes qui portent un collet cervical, une minerve ou un halo crânien doivent s’abstenir de conduire. La même restriction s’applique à quiconque souffre d’une grave douleur au cou ou présente une amplitude de mouvement très limitée (voir aussi la section 21.2.3, Arthrite, autres douleurs musculosquelettiques et ankylose). Cette restriction demeure jusqu’à ce que la douleur ne soit plus invalidante ou jusqu’à ce que la limitation de mobilité soit compensée par des dispositifs d’adaptation appropriés. Des études expérimentales permettront éventuellement de déterminer à partir de quel degré de perte de mobilité cervicale la pose de miroirs adaptés devient essentielle à une meilleure visibilité et à une conduite plus sécuritaire.

Région dorsale — Les personnes qui ont une difformité marquée et qui souffrent d’une limitation douloureuse de la mobilité au niveau des vertèbres dorsales ne peuvent pas conduire en toute sécurité de gros véhicules commerciaux ou de transport de passagers.

Le personnel du service d’examen de conduite sera le mieux placé pour déterminer leur aptitude à conduire un véhicule de promenade. Il faut évaluer les personnes qui portent un corset ou un plâtre en fonction de leur capacité de bouger sans douleur, de manipuler les commandes et d’observer les véhicules qui arrivent en sens inverse.

Région lombaire — Les personnes qui demandent un permis pour conduire un véhicule commercial lourd ou de transport de passagers ne doivent avoir aucune douleur lombaire susceptible de restreindre leurs mouvements, de les distraire ou d’émousser leur jugement. On peut appliquer des normes moins rigoureuses aux conducteurs et aux conductrices de véhicules non commerciaux. Il peut toutefois être nécessaire de restreindre les membres de ce groupe à des véhicules dotés de freins assistés.

Paraplégie et quadriplégie — Sur la recommandation favorable d’un service spécialisé en médecine physique et réadaptation, les personnes nouvellement paraplégiques ou quadriplégiques peuvent obtenir un permis d’apprenti conducteur. Ce permis leur permet de suivre des cours de conduite dans un véhicule adapté doté de commandes spéciales modifiées. Toutefois, dans une étude, les personnes qui souffraient de radiculopathie lombaire ont montré des temps de réaction plus longs comparativement à un groupe témoin, et encore plus après un bloc nerveux sélectif (Al-khayer et coll., 2008).

21.2.5 Après une chirurgie orthopédique

À ce jour, toutes les études expérimentales sur la patientèle qui a subi une intervention chirurgicale orthopédique ont été réalisées en simulateur de conduite et n’ont alors porté que sur les temps de réaction pour le freinage d’urgence. On a ainsi accordé que peu d’attention aux autres facteurs associés possibles tels que la mobilité réduite, la diminution de force, la douleur, les effets des analgésiques, l’âge et les comorbidités.

Il importe de souligner, à nouveau, qu’il incombe à la personne concernée d’assurer une conduite sécuritaire. Les paragraphes suivants énumèrent, à titre indicatif seulement, les délais de reprise d’une conduite sécuritaire après une intervention chirurgicale orthopédique selon certaines études. Les médecins doivent toutefois conseiller leur patientèle à propos des facteurs autres que l’intervention chirurgicale susceptibles d’interférer avec une conduite sécuritaire.

Arthroplasties — La documentation actuelle ne fait état que des interventions pour arthroplasties de hanche et de genou. Au moment de rédiger cette section, aucun article n’avait pu être recensé au sujet de la conduite automobile à la suite d’une arthroplastie de l’épaule, du coude, du poignet, des doigts, de la cheville ou des orteils.

Des études expérimentales ont fait état des délais suivants pour une reprise sécuritaire de la conduite en l’absence d’autres facteurs limitants tels que la douleur, la restriction des mouvements, la diminution de la force, les effets des analgésiques, l’âge et les comorbidités :

  • arthroplastie de la hanche droite : de six semaines (Ganz et coll., 2003) à huit semaines (MacDonald et coll., 1988; Abbas et Waheed, 2011)
  • arthroplastie de la hanche gauche : deux semaines (Ganz et coll., 2003) ou davantage si la personne conduit une petite voiture où ses genoux se trouvent plus haut que ses hanches

    Même si 81 % (105/130) des personnes participant à une étude (Abbas et Waheed, 2011) ont réussi à reprendre la conduite après six à huit semaines et que 17 % de plus (22) ont pu reprendre la conduite après 12 semaines, 2 % (trois) ne se sentaient toujours pas prêtes à conduire à 12 semaines et plus d’une arthroplastie de la hanche.

  • arthroplastie du genou droit : deux semaines (Liebensteiner et coll., 2010), quatre semaines (Marques et coll., 2008; Dalury et coll., 2011), six semaines (Pierson et coll., 2003) ou huit semaines (Spalding et coll., 1994)
  • arthroplastie du genou gauche : 10 jours (véhicules à boîte de vitesses automatique) (Marques et coll., 2008), deux semaines (Liebensteiner et coll., 2010), quatre semaines (Dalury et coll., 2011) ou six semaines (Spalding et coll., 1994; Pierson et coll., 2003).

Compte tenu de cette grande variabilité, l’examen clinique s’impose avant que la personne concernée puisse reprendre le volant en toute sécurité. Plus particulièrement, les médecins doivent confirmer que la personne sera capable d’effectuer un freinage d’urgence sans douleur.

Ligament croisé antérieur (LCA) — Dans le genou droit : six semaines après une intervention chirurgicale de reconstruction du LCA droit, les temps de réaction de freinage chez la patientèle opérée redeviennent comparables à ceux des témoins appariés (Gotlin et coll., 2000; Nguyen et coll., 2000). Dans le genou gauche : comme pour l’arthroplastie de la hanche, les personnes concernées peuvent conduire deux semaines après une reconstruction du LCA dans le genou gauche si la manœuvre d’embrayage de la transmission manuelle se fait sans problème.

Arthroscopie du genou droit — Même si une récente enquête a révélé que les personnes concernées reprenaient la conduite entre un jour et trois semaines suivant une arthroscopie (Lewis et coll., 2011), des études expérimentales sur le temps de réaction pour le freinage d’urgence (Hau et coll., 2000) ont révélé que la conduite sécuritaire n’est possible qu’à compter du début de la deuxième semaine suivant l’intervention.

Réduction d’une fracture déplacée de la cheville droite — La fonction normale de freinage revient après neuf semaines chez la patientèle à laquelle on a réduit et fixé une fracture déplacée de la cheville droite (Egol et coll., 2003).

Ostéotomie du premier métatarse (hallux valgus) — Les temps de réaction en freinage d’urgence redeviennent comparables à ceux d’une population saine à partir de la sixième semaine suivant une ostéotomie du premier métatarse pour correction d’un hallus valgus (Holt et coll., 2008).

Chirurgie du rachis — Même si, selon certains rapports, des personnes ayant subi une intervention chirurgicale de fusion lombaire parvenaient à conduire dès la sortie d’hôpital, les données sont encore trop limitées pour que l’on puisse formuler cette recommandation.

Dans toutes les situations précitées, même après l’atteinte de l’échéance prescrite, il importe, encore une fois, de rappeler que d’autres facteurs limitants comme la douleur, la prise d’analgésiques, l’absence d’une capacité de mise en charge complète, le non-respect des consignes postopératoires, ou des comorbidités peuvent toujours nuire à une conduite sécuritaire. Par conséquent, il est recommandé d’évaluer ces facteurs et de discuter avec la personne avant de lui indiquer qu’elle peut reprendre la conduite en toute sécurité.


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Autres ressources

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